Quel devenir pour l’aéroport ?
Lundi 4 février, Yannick Fétiveau, maire, participait à un point presse en compagnie de 17 autres maires de communes sud-Loire et élus du département. «7 résolutions des élus et des citoyens sur le devenir de Nantes-Atlantique» ont été proposées au ministre de la Transition écologique et solidaire, et à la ministre des transports :
• Mise en place de compensations à la hauteur des nuisances vécues et constatées
par les riverains
• Protection de la santé des habitants par l’interdiction des vols programmés la nuit
• Maîtrise du trafic aérien pour la protection des habitants
• Optimisation des infrastructures existantes à travers une approche stratégique globale
• Rejet des hypothèses de réaménagement de l’aéroport qui impacteraient de nouvelles populations et/ou qui aggraveraient les nuisances actuelles
• Mise en place d’une gouvernance associant les territoires et les habitants survolés
• Mesure de la réalité des nuisances et rendu des données accessibles pour tous.
« Nous reconnaissons l’importance pour notre territoire d’un aéroport facteur
de développement économique et pourvoyeur d’emploi. Pour autant,
enclavé entre la ville et le lac de Grand-Lieu, il semble difficile d’imaginer un aménagement respectueux du territoire, de ses habitants et de leur environnement. » témoigne Yannick Fétiveau, maire.
À l’aéroport Nantes-Atlantique, la barre des six millions de passagers a été franchie l’an dernier. C’est 13% de plus qu’en 2017. Et à en croire les estimations, les sept millions de passagers seront atteints d’ici fin 2019. Cette croissance, la plus importante parmi les grands aéroports français, génère de plus en plus de nuisances pour les habitants. Nuisances sonores, pollution atmosphérique et effets néfastes sur la santé des riverains, autant de facteurs sur lesquels il convient d’alerter.
Les élus du territoire ont donc proposé aux ministres 7 résolutions. Parmi elles, l’interdiction des vols programmés la nuit, de minuit à 6h, et la restriction des vols en soirée (22h30-00h). En effet, il a été observé une augmentation de plus de 8% des vols de nuit entre 2010 et 2017, soit 6,5 vols par nuit en moyenne, perturbant le sommeil des habitants, exposés à des nuisances sonores en permanence. Des ouvertures de ligne pour plusieurs compagnies low-cost ont également été programmées : les élus refusent d’accepter un développement non maîtrisé du transport aérien, au sein d’un aéroport prévoyant d’atteindre les 9 millions de passagers avec un potentiel d’agrandissement à 15 millions. Les différents maires ont insisté sur le rejet des hypothèses de réaménagement de l’aéroport, notamment la piste transversale, qui impacteraient directement les Martipontains.