Ognon : une population piscicole une nouvelle fois en souffrance

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Informés par des promeneurs, samedi 10 décembre en début d’après-midi, le maire, Yannick Fétiveau et l’adjointe de permanence, Marie-Anne David, ont immédiatement donné l’alerte eu égard aux milliers de poissons en souffrance sous la passerelle de l’aire de loisirs, à l’embranchement du ruisseau de la Patouillère et de l’Ognon. Visiblement, nous étions en train de vivre le même phénomène que celui du 11 novembre 2005.

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Alertés, la Gaule nantaise, la Fédération de Pêche et l’Onema,  le groupement d’intervention contre les risques du SDIS,  la CORP (cellule opérationnelle contre les risques de pollution) de Nantes Métropole et la gendarmerie sont intervenus immédiatement sur site pour tenter de comprendre et  solutionner ce phénomène très inquiétant.
Les investigations des différents experts se sont poursuivies jusqu’au mardi midi. Après expertise et analyse des faits, l’ONEMA et la fédération de pêche émettent l’hypothèse d’un phénomène naturel lié a la conjonction de plusieurs événements inhabituels.
La qualité médiocre des eaux  de l’Ognon, son niveau d’étiage très bas pour la saison et la très faible concentration d’oxygène dans l’eau (4mg/l) liée notamment à l’absence de débit , se sont combinés avec une densité  phénoménale de poissons blancs remontant la rivière dans la partie qui se resserre . Phénomène très connu par les pêcheurs du quai des romains.
Cette biomasse vivante en recherche d’oxygène a  totalement épuisé la ressource en oxygène, l’amenant au faible taux de  0,3mg /l. De nombreux  poissons tentant de remonter le ruisseau de la Patouillère, beaucoup plus riche en oxygène compte tenu de sa renaturation récente.
Très clairement, les experts ne militent pas pour une pollution liée au rejet d’une substance toxique ou à une surcharge organique ou minérale. 
À la tombée de la nuit, et dans le brouillard,  les pompiers ont  posé un barrage flottant au niveau du pont Utrillo pour anticiper le déplacement des poissons morts à la surface.
Nous déplorons  une forte mortalité de  « sandres » , les plus fragiles en l’absence d’oxygène. 400 kg de poissons morts  ont été récupérés par les services communaux et les techniciens du bassin versant de Grand-Lieu.
Ce phénomène peut se reproduire. L’urgence est donc bien de redonner vie à la rivière en renaturant sa morphologie notamment en arasant les seuils pour lui redonner sa libre circulation tant piscicole  que sédimentaire ; et ce au bénéfice de son oxygénation.  L’amélioration de la qualité physico-chimiques de l’Ognon reste un vrai challenge auquel tous les acteurs doivent concourir.

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